87ème jour

21/06/2012 23:12

J'aurais pu chanté nue comme convenu mais il aurait fallu faire vite; le temps d'attraper la guitare, que Pierre et les enfants se préparent et une nouvelle averse nous tombaient dessus. Et puis aujourd'hui, nous avons eu la visite de grand-père et grand-mère dans l'après-midi alors nous n'avons pas bougé. Nous nous sommes promenés entre deux chutes d'eau puis ils s'en sont retournés vers le nord, après avoir refait les niveaux de bouquins pour Paul et Lisa et donné un nom savant à toutes les petites micro-bêtes prises en photo depuis notre départ.

Ce matin, nous avons pris un bon petit dèj avec le pain frais acheté au bar puis nous avons enrichi le vocabulaire d'anglais de Lisa avec les noms d'animaux et travaillé sur le littoral mondial avec Paul. Au milieu de toute cette eau tombée du ciel, H&N se tapent des ventrées d'herbe des forges. Ils ont tondu avec sérieux et ont eu le droit aux félicitations de Daniel qui a abandonné son désherbant thermique (trop de flotte!) Nous avons causé un peu et dans son franc parlé, il nous a dit tout le bien qu'il pensait des agriculteurs qui prennent parfois les petites communes en otage: "une fois dans la tombe, y'z'auront pas plus de terre que nous. Remarque, ses cons là, y sont bien capables de s'faire enterrer dans un hectare !" Plein d'humour notre bonhomme et plein de courage pour maintenir ce petit village propre et présentable pour les habitants et les gens de passage. Dans ces gens de passage, Hélène s'est arrêtée avec des amis pour caresser les chevaux et a offert à Lisa, le collier qu'elle portait autour du cou. Nono est passé aussi, une figure du coin: un broc voyageur vendeur de tout ce qui vit ou non. Il repassera demain matin, avant notre départ prendre un p'tit café et rêver qu'il est toujours en caravane à ch'vaux.

Demain, nous traverserons la forêt, à l'abri des rafales qui poussent les nuages un peu trop vite et si quelques traits de soleil veulent bien chauffer nos têtes et la terre, peut-être trouverons nous quelques champignons pour les repas à venir. 

C'est à la musique de la pluie sur le toit et du vent dans les chênes et les maronniers que je vais me coucher. Point de flonflon, de bigniou ni de flûte à bec ici dans les rues...