70ème jour

04/06/2012 22:12

Le ciel toujours bas s'est mis à déverser sa pleurniche continue toute la matinée...alors nous avons traîné. Nous avons donné leurs petites friandises à Hercule et Nox sans certitude aucune sur notre éventuel départ du jour. En plus du crachin, il y a notre ami le vent qui fait frisonner la cime des arbres et qui nous fait penser que sur les plateaux à venir, il doit réussir à faire bouger les troncs ! Alors, comme rien ni personne ne nous attend, comme la liberté, c'est aussi ne pas bouger, on est resté et nous avons passé le reste de la matinée à l'école. Pierre s'est occupé du CP et moi du collège; les deux écoles regroupées dans 8m2, sans hall d'entrée, ni de salle de permanence mais avec un bon bureau pour accueillir deux cahiers, deux livres et l'indispensable dictionnaire que Lisa aime feuilleter à la recherche de mots fous et inconnus. Ensemble, en dessert culturel, on a joué aux devinettes et aux intrus: combien il y a de pétales à une marguerite ? ou quel est l'intrus entre Marc, Luc et Paul ? Chacun ses questions et la validation familiale des réponses. J'étais à donf...j'ai pas grandi depuis l'autre jour ! Puis nous avons joué aux cartes, fait de la couture, raconté notre aventure à un couple de breton, à l'accent marqué et aux souvenirs bien passés.

J'ai dessiné cette jolie gare qui nous sert d'abri, d'atelier, de salle de jeu et de salle de bain. J'aime son côté dézinguée et solide à la fois; elle ferait un beau lieu de rencontres si des gens passaient par là plus souvent; je l'ai imaginé en librairie, en discothèque et en maison de famille: elle a tout d'une grande ! Et puis ce terrain qui l'entoure pour H&N est une aubaine; ils se remplissent d'herbe et dorment sereinement...debout.

Pierre et moi avons tenté de téléphoner à nos collègues respectifs pour des raisons un peu ou peu similaires: Pierre pour l'organisation du séjour au ski l'an prochain, moi pour causer des états d'âmes de la salle des profs et de mon non-séjour au ski ! Nous avons courru après les fameuses petites briques de réception et c'est debout sur une colonie de round ballers saucissonnés et face à un joli couple bovin que j'ai pu retrouver un peu les réalités saint-loises.

Nous avons mangé, piqué de jolis fous rire et quand le soleil (qui fut de retour dans l'après-midi) a commencé à tomber dans la forêt, nous avons rejoint nos lits respectifs, certains avec un bouquin, d'autre avec les pattes mouillées et moi, avec mon ordi qui me fait me pencher sur tout ça, chaque jour, pour vous, pour eux et pour moi.