67ème et 68ème jour

02/06/2012 22:24

On m'a souvent dit: "on ne peut pas vivre d'amour et d'eau fraîche"...mouais, j'ai jamais été convaincue; sans doute resterais-je toujours une enfant ou une adolescente atardée comme je l'entends aussi...j'ai envie d'y croire, au moins pour moi et pour les miens. Voici pourquoi:

Hier, il faisait chaud, le soleil s'est mis à cogner dur dès les premières heures du jour et après avoir fait le plein d'eau à la rivière, nous sommes partis sur la route où nous avons longé la côte, merveilleusement découpée puis ce fût la ville, les voitures, le bruit, la chaleur pour nous et H&N qui bossaient sans ombre puisque sans arbre...On s'est perdu de ronds-points en lignes droites et quand nous nous sommes posés en périphérie de Morlaix, nous avions tous soif, très soif. Hamidou, d'un pays du soleil nous a donné de l'eau, pour les chevaux qui dans leur petit enclos avaient de l'herbe un peu sèche. Nous avons randonnés dans la forêt, à l'ombre, au milieu des grands arbres. On est rentré, on a bu...on s'aimait tous mais H&N étaient restés sous le cagnard et ils avaient soif encore...

La nuit est tombée et ce matin, au petit jour, Hercule a réussi à se faire tout petit, sous le fil, il est passé et est venu frapper à la porte: "J'ai sooooiiiiif" nous disait-il avec ses yeux tristes. Il faisait déjà bon pour 5h30 alors nous lui avons donné ce qu'il restait dans le bidon, nous avons atelé nos amis et c'est dans la frâicheur relative mais dans une belle lumière que nous avons traversé Morlaix qui se réveillait. Une borne à incendie rougie par le soleil nous a fourni l'eau espérée pour la journée. Nous avons rejoint la voie verte, chemin au milieu de la forêt qui nous mène dans les monts d'arrée. Le chemin monte en continu; nous croisons quelques coureurs marathoniens et quelques retraités vététistes. Nous sommes au milieu de rien...Gipsy coure, Pierre marche, Paul ouvre et ferme les barrières, Lisa mène un peu Hercule et Nox qui bosse avec application, moi, je rêve, je les regarde et je suis contente d'être encore une enfant, d'avoir cette part de rêve qui me fait croire que l'on peut vivre d'amour et d'eau fraîche. L'eau fraîche nous attendait sur notre arrêt du jour sous différentes formes: en rivière, en robinet public et en pluie orageuse. Un bien bel arrêt encore où tout le monde a eu ce dont il avait besoin.

Love and Water mes amis, pour tous !!!