41ème jour
Aujourd'hui repos dominical: il r'pleut et Hercule attend le cordonnier. Alors, ce matin, c'est lecture au lit et croissants au p'tit dej. Georges est passé nous voir à la roulotte et nous avons causé chevaux de trait, foire de Lessay et des bons morceaux de viande qu'il vendait avant, quand les bouchers géraient leurs bêtes et qu'ils ne faisaient pas encore appel aux grossistes pour un demi boeuf. C'est vrai que les boucheries, c'est ce que l'on a le plus de mal à trouver sur la route...un métier d'avenir ???
Puis nous sommes allés où les bretons vont, aux alentours de 11h30, le dimanche et les autres jours...Ce n'est pas à l'église, elle est fermée d'ailleurs mais c'est bien au bistrot du coin, tenu par Bruno avec ses bretelles qui plaisent aux gosses et ses messages au mur qui font marrer Paul. Chez lui, on trouve de la vieille limonade au bon goût de citron et de la coreff en pression. Tout le monde s'y retrouve, aujourd'hui avant ou après le vote; Georges nous y a rejoint aussi. On a recausé...
Après un passage pour récupérer notre poulet rôti au Viveco, nous avons retrouvé notre gîte et Gipsy toujours aussi heureuse de nous voir. Après un bonjour à H&N, nous avons assisté à une rencontre de foot où St Carreuc a brillé d'un 3-0 propre et net dans une ambiance bien footeuse: vas y que j'roule par terre pour rien, que j'râle après l'arbitre et que j'bois d'la bière en encourageant les braves jeunots sur le terrain. Les nôtres, de jeunots, ont joué au ballon aussi.
Pierre a assisté du balcon de la roulotte à une partie de pétanque sur goudron des plus étonnantes puis au milieu des premiers SMS, nous avons joué certains au backgamon, d'autres au uno en attendant les résultats définitifs...
Nous les avons fêté autour de chips et de coca, avons mis quelques images de la bastille sur l"ordi grâce à une bonne connection puis avons fait notre petite bastille en famille sur le parking du gymnase devant un soleil couchant plutôt optimiste pour la suite.
Il plane une lueur d'espoir; la fin de la peur de l'autre et de la publicité pour le regard de travers. Les enfants sont heureux et réinventent des chansons avec des rimes en O; j'espère qu'ils garderont ce sourire et que l'avenir leur donnera raison.
Je pense à mon ami François, pas le chef de maintenant mais celui de ma salle des profs à Rouen...il aurait été bien heureux ce soir. Momo, si tu peux me lire d'où tu es, ça y est, il est parti le p'tit teigneux !