24ème et 25ème jour
Nous voici stoppés par une météo très peu propice aux joies de l'atelage. Comme vous l'ignorez peut-être, les oreilles sont très importantes pour l'orientation des chevaux et le vent fort les perturbe; à cela vient s'ajouter une forte résistance de la roulotte qui prend le vent parfois de face, parfois de côté. C'est donc l'occasion pour nous de nous poser et de faire quelques retouches, rangement et autres commissions en attendant que le dieu Eole se calme un peu ( oh là bijou, tout doux mon gars !)
En même temps, on est plutôt bien. Ploubalay, les amis de Marcel, Marcel et Jeannne sa femme, Murielle, Polo, Dominique...tout le monde vient nous voir. Et ça cause, et ça grille (Polo était boucher !) des morceaux de viande de dingue, ça raconte des anecdotes du coin, de France et de Navarre!
Hier, nous sommes allés à la ville tous les 4 accompagnés de Mûre et Ebène. E&M sont mère et fille, elles ont de grandes oreilles et des petits petons avec des petites chaussures qui font bien marrer Hercule !!! Nous avons équipé Ebène d'une selle western et Paul a joué les John Wayne du 21ème siècle: Bonnet à la Jamiroquaï, gants et vestes polaires. Lisa, sur Mûre, bien installée sur son bât, s'éclatait à faire la course avec Paul et Ebène en donnant de bons coups de talons et en criant des yep yep yep digne d'une grande anière (et non Asnières, sinon, ça veut rien dire!)...L'ORTHOGRAPHE mon Paul !!!
En fin de journée (à l'heure où les bretons se regroupent pour prendre un verre), Murielle, une jeune bourrelière est passée prendre le collier d'Hercule pour renforcer la toile extérieure qui commence à donner des signes de fatigue...et puis, un bourrelier, ça ne se trouve pas sous le sabot d'un cheval...et encore moins à domicile, alors comme nous sommes en mode veille, c'est l'occaz'
Ce midi, c'est banquet dans le foin et la paille avec pâté, saucisses et patates (à l'abri bien sûr) puis nous atelerons Nox à une charette et tenterons d'ateler trois ânes de front sur un marathon.
Le ciel au sens météorologique du terme décidera de la suite. J'adore ne pas savoir; c'est surprise tous les jours; on ne sait jamais de quoi sera fait demain et puis, dans nos conditions, on en sort moins stressés: sans contraintes, sans mauvaises prévisions, pas de stress...juste bien, juste très bien.